La TVA sociale : une mesure qui va dans le bon sens
Publié le 9 Novembre 2012
Lors du débat organisé par la presse le 12 juin dernier à Muntzenheim à l’occasion des
élections législatives, on a pu entendre dans la bouche de la candidate socialiste, à l’instar des ténors nationaux, que l’augmentation de la TVA est une « aberration » pénalisant « les
ménages les plus pauvres ». Les socialistes ont donc logiquement voté cet été la suppression de la TVA sociale voulue par l’ancienne majorité pour renforcer la compétitivité des
entreprises françaises.
Six mois plus tard, le premier ministre PS vient d’entamer un virage à 180 degrés en
annonçant la mise en place de cette TVA sociale. On pourrait gloser sur le reniement de l’actuelle majorité mais il en va de l’avenir économique de notre pays, qui passe par une meilleure
compétitivité de ses entreprises. Je salue cette décision que j’ai défendue par le passé.
Je regrette cependant que cette mesure soit différée en 2014, alors qu’il y a urgence,
car la gauche ne souhaite pas hypothéquer son avenir lors prochaines élections municipales.
Il faut aussi dénoncer la mesure d’affichage que constitue la baisse de 0,5 point de la TVA à taux réduit. Qui va
croire que les distributeurs vont répercuter une baisse aussi symbolique sur le prix de vente alors que l’État va enregistrer un manque à gagner de 800 millions
d’euros ?
Par ailleurs, je suis également très réservé quant à l’augmentation de plus de 40 % de la TVA dans la restauration et
la rénovation des bâtiments. Il s’agit de secteurs d’activités non délocalisables créateurs d’emploi qui méritent d’être soutenus.